Il s’appelle Arthur Caré, il a 24 ans et il est double diplômé de l’ENIM (Ecole Nationale d'Ingénieurs de Metz) et de l'université de Kaiserslautern, en Allemagne. Il vit actuellement en Autriche où il travaille chez Case New Holland (CNH) en tant qu’ingénieur test.

Qu’est-ce que ça fait un ingénieur test chez CNH ?

Il y a différents types d’ingénieurs test :

➡️​ ceux qui testent les composants

➡️​ ceux qui testent les machines en globalité

➡️​ ceux qui testent au champ

Arthur, lui, est plutôt dans la deuxième catégorie.

Sa spécialité : le test de l’hydraulique et de la prise de force avant sur les tracteurs.

Il teste différentes phases de tracteurs et leurs composants sous différentes conditions, selon des procédures spécifiques et en étroite collaboration avec un mécanicien.

La finalité de son travail : valider les systèmes des tracteurs, avant leur mise en vente.

Arthur intervient aussi bien en labo que sur terrain, un aspect qu’il aime beaucoup dans son travail.

Malgré son jeune âge, Arthur a déjà une longue liste d’expériences dans son domaine.

✅​ 1er stage en logistique chez CNH à Basildon, en Angleterre

✅​ Opérateur sur ligne d’assemblage chez McHale, en Irlande

✅​ Stagiaire ingénieur chez Amazone, en Allemagne

✅​ Stagiaire ingénieur chez Claas, en Allemagne

✅​ Sans oublier les stages linguistiques

Après sa thèse de 4ème année, il décroche son premier boulot à CNH en Autriche. Il débute dans l’analyse de vibrations et de sons, puis migre vers l’hydraulique dans lequel il est aujourd’hui spécialisé.

En gros, son rôle est de trouver des solutions à des problèmes spécifiques rencontrés par les clients en reproduisant les pannes en usine.

À la fin de ses études, Arthur décroche un diplôme d’Ingénieur généraliste en mécanique à Metz et un Master spécialisé en véhicules commerciaux en Allemagne. C’est grâce à la passion, transmise par son père et son grand-père, qu’il s’est dirigé vers le machinisme agricole.

Sa motivation : faire avancer la machine agricole.

Tu l’auras compris, Arthur aime être sur le terrain.

“L'usine, c'est bien, mais aller conduire le tracteur dehors, l'essayer, rouler là-haut ou faire du champ, j'adore ça.”

Du coup, ses plus beaux souvenirs sont évidemment quand il est sur le terrain.

Il nous raconte d’ailleurs la fois où son chef lui a demandé de faire du tourisme en tracteur, pour faire chauffer la machine.

4 heures de pur plaisir à sillonner les montagnes autrichiennes !

Par contre, il aime le moins les moments (généralement les vendredis avant de rentrer en France😆​), où il est tout seul, sous le froid glacial, à essayer de manipuler des pièces mal conçues par les ingénieurs.

Quand on lui parle d’IA, Arthur voit Chat GPT, et Chat GPT ne répare pas les tracteurs.

Par contre, il reconnaît son potentiel d’abord pour automatiser les tâches répétitives. Pour les tests répétitifs où on a de l’apprentissage, pour lui, le recours à l’IA peut être intéressant.

L’IA peut aussi faciliter la résolution de problème en ayant accès à une base de données de codes erreurs.

Donc en lui donnant des symptômes, Chat GPT peut sortir des moyens de réparer ou de résoudre le problème. Et avec ça, “on peut faire des miracles” comme il le dit.

Si on veut pousser un plus le rôle de l’IA dans le machinisme agricole, il préconise des applications spécifiques.